Les journées passent et se ressemblent. Depuis le début du confinement imposé pour lutter contre l’épidémie du coronavirus, les apéros virtuels sont devenus pour certains l’un des rares moyens de tuer le temps. Pour d’autres, ce sera un petit verre de rouge en solitaire. Quelque soit le mode de consommation, les spécialistes se disent inquiets des effets du confinement sur l’addiction à l’alcool.
L’alcool contre l’angoisse
Climat anxiogène, préoccupations diverses, isolement social... Tous les éléments pouvant déclencher une hausse de la consommation d’alcool semblent réunis. “L’angoisse peut mener à des comportements addictifs chez une fraction de la population, mais pas de manière générale”. En plus de l’angoisse, il met également en avant l’ennui, surtout pour les personnes seules.
C'est apaisant au début car l'alcool agit comme un léger antidépresseur. L’alcool est donc un inducteur d’anxiété et quand l’addiction prend place, d’autres problèmes surviennent : une potentielle perte de contrôle comportementale qui peut amener à de sérieux risques sociaux (licenciement, divorce, conflits, isolement) ; une incapacité à conduire un véhicule ou pire, une conduite en état d’ivresse et des risques accidentogènes. Toutes ces conséquences vont bien évidemment exacerber le manque de confiance de la personne et peut-être même la conduire à une dépression.
Apéros virtuels
Ils sont aussi apparus les apéros virtuels qui semble particulièrement bon enfant et réconfortants. Depuis le début du confinement, amis, collègues et familles se retrouvent autour d’un verre pour papoter ou échanger quelques rires autour d’un jeu de société.
Comme au café du coin, mais derrière son écran. Chacun sait que l’alcool est l’anxiolytique le plus accessible, mais c’est aussi le pire de tous. Il crée une dépendance, des répercussions psychologiques comme la déprime, de l’irritabilité, des troubles du comportement. Si les apéros virtuels sont tant aimés pendant le confinement, c'est parce que l’alcool est une substance très liée à la convivialité, au partage et à la fête. Dans ces moments-là, on a besoin d’augmenter les interactions via les réseaux sociaux. Les gens consomment plus dans ce contexte.
Quelques conseils
Il peut y avoir d’autres sources de plaisir en les adaptant au contexte et aux restrictions actuels : proposer des apéros non alcoolisés, alterner des boissons avec et sans alcool,
éviter de monter crescendo dans sa consommation et garder un ou plusieurs jours par semaine sans bière, vin ou autre. Essayer de consommer que 2 verres par jour, ne pas prendre l'apéro tous les jours et éviter de boire plus de 10 verres par semaine. Mais aussi faire de l'activité physique, faire des activités manuelles. (cuisine, bricolage, jardinage etc..) La lecture, car elle permet d'apaiser l'esprit, elle est aussi source de satisfaction.
Interdire la vente d’alcool ?
Si la consommation d’alcool est interdite, le risque va augmenter pour les personnes et elles deviendront addictes à l'alcool, une interdiction des ventes pourrait s’avérer pire encore. Un arrêt qui peut être “dangereux pour les personnes physiquement dépendantes” et même ”être mortel” pour celles qui le sont très fortement.
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Anthou20-11-2020Super article !