Chaque année, le 3 mai, le monde entier célèbre la Journée de la Liberté de la Presse. En quoi consiste t-elle et qu'en pensent nos lecteurs actuellement ?
La Liberté de la presse, c'est quoi ?
La liberté de la presse consiste en la liberté de créer un journal ainsi que de partager ses opinions dans un ouvrage imprimé. (Journal papier, livre, pamphlet...) C'est l’une des principales libertés publiques. C’est une condition nécessaire à l'exercice de la démocratie. Elle fait partie du droit d'expression et de critique dont disposent tous les citoyens vivant dans les pays démocratiques. Mais l'obtention de ce droit a demandé de longs combats. Aujourd'hui encore, cette liberté ne concerne qu'une minorité de pays. Et, malgré tout, même dans les pays démocratiques, la liberté de la presse doit composer avec les réalités économiques.
En quoi consiste cette journée mondiale ?
Instituée par l'UNESCO en 1993, cette journée a pour objectif de rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse. Elle sert également à sensibiliser le public à l'importance de la liberté de la presse et à rappeler aux professionnels des médias les principes fondamentaux de leur métier.
Une liberté indispensable.
La liberté de la presse est un pilier essentiel de toute société démocratique. Elle permet aux journalistes de mener des enquêtes, de publier des informations et des opinions sans crainte de représailles. Une presse libre et indépendante est cruciale pour assurer la transparence des institutions publiques, dénoncer les abus de pouvoir, et donner une voix aux citoyens.
Une liberté pas totalement acquise.
Malgré l'importance universellement reconnue de la liberté de la presse, cette dernière est constamment menacée. Selon le rapport 2023 de Reporters sans frontières (RSF), plus de la moitié de la population mondiale vit dans des pays où la liberté de la presse est restreinte, voire inexistante. Les journalistes y vivant sont souvent confrontés à la censure, à l'intimidation, à la violence, et parfois même à la mort.
Dans les démocraties établies, de nouveaux défis émergent. La désinformation, la concentration des médias, la pression économique et les attaques politiques contre les médias sont autant de menaces pour la diversité et l'indépendance journalistique. Les réseaux sociaux, bien qu'ils aient démocratisé l'accès à l'information, ont également facilité la propagation de fausses nouvelles, compliquant ainsi la tâche des journalistes qui cherchent à informer le public de manière véridique.
Des exemples inspirants.
Malgré ces défis, de nombreux journalistes continuent de mener un combat quotidien pour la vérité et la justice. En 2021, la journaliste philippine Maria Ressa et le russe Dmitri Mouratov ont reçu le Prix Nobel de la Paix pour leur courage et leur détermination à défendre la liberté d'expression dans leurs pays respectifs, souvent au péril de leur vie.
L'avis de nos lecteurs
Tout d'abord, Alexy, rédacteur, pense que la France est considérée comme un pays où la liberté de la presse est relativement bien protégée, grâce à la loi de 1881 sur cette dernière. Cependant, il souligne qu'il y a eu des préoccupations importantes concernant cette liberté ces dernières années, notamment en raison des menaces et des attaques contre les journalistes, comme l'attaque contre les locaux de Charlie Hebdo en 2015. Alexy note également qu'il y a eu des cas de violence contre des journalistes et des pressions politiques sur les médias, suscitant des inquiétudes quant à l'indépendance de la presse dans le pays. Enfin, il pense qu'il est important de rester vigilant et de défendre la liberté de la presse en France, afin de garantir un accès libre et équitable à l'information pour tous les citoyens.
Ensuite, psychee, correctrice, pense qu'on a fait un gros progrès concernant la liberté de la presse puisque la plupart des médias ne sont plus sous contrôle de l'État comme auparavant. Cependant, elle observe une volonté de censure visant certains journaux ou médias d'information qui relaient des vérités déplaisantes pour les politiques ou qui pourraient donner une mauvaise image de la France. psychee note également que de nombreux médias, notamment à la télévision, prennent trop de libertés, citant par exemple les animateurs de TPMP qui, selon elle, dépassent les limites. Globalement, elle estime que ce qui mériterait d'être censuré ne l'est pas toujours, et que beaucoup de médias sont blessants pour autrui, malgré le principe que la liberté ne devrait pas l'être. psychee trouve donc que la situation est mitigée et qu'il est compliqué de se faire un avis tranché, car la question soulève des points à la fois positifs et négatifs.
Pour Abysse, gérante, ce qui l’agace, ce sont les “news” déformées. Ce qui suscite donc une incompréhension de certaines personnes sur cette information.
llcoeur, graphiste, pense également que la presse papier est "démodée" et elle est heureuse qu'elle se tourne vers le numérique. Concernant la liberté, elle estime qu'elle est réduite à cause du "politiquement correct", car pour éviter de faire des vagues, on ne va pas forcément entrer dans le vif du sujet, ou alors seulement en surface sans jamais rien vraiment dénoncer. llcoeur trouve aussi que "la presse" est un terme large et qu'elle est petit à petit remplacée par les médias.
Enfin, Haunting, rédacteur, pense fermement, à 23 ans, que la liberté de la presse est la pierre angulaire de toute société démocratique. En tant que jeune adulte, il est particulièrement préoccupé par l'impact des réseaux sociaux sur le paysage médiatique. Il estime qu'il est important d'éduquer les futurs jeunes adolescents à la vérification des faits et à la pensée critique pour lutter contre la désinformation en ligne.