La justice n’a pas toujours été fiable au fil de l’histoire. Mais l’est-elle devenue aujourd’hui ?
Les erreurs judiciaires étaient fréquentes à l’époque et étaient un bon moyen afin de “noyer le poisson”, afin de se débarrasser de sa culpabilité et chercher un bouc émissaire à qui faire porter le chapeau.
De nombreuses personnalités historiques se sont retrouvées piégées ou ont subi des erreurs judiciaires. Par exemple, on peut prendre le cas de Socrate, Bruno, Galilei ou bien encore Louis XIV et Marie Antoinette, qui ont chacun leur histoire, mais ce ne sont pas les seul(e)s.
Qu’est-ce qu’une erreur judiciaire ?
Une erreur judiciaire est qualifiée comme telle dès lors qu’une juridiction de jugement (comme un tribunal) rend sa décision sans avoir totalement examiner les preuves. En effet, la juridiction aurait pu essayer de trouver davantage de preuves pour prouver la culpabilité ou non d’une personne. Je tiens à le rappeler, selon le Code Civil : toute personne est présumée innocente tant qu’elle n’est pas avérée coupable avec l’aide de preuves. C’est le principe de présomption d’innocence : c’est un droit subjectif qui régit le droit français.
Le procès de Socrate (-399)
Le procès de Socrate est un l'exemple type d'erreur judiciaire et de bouc émissaire. Socrate était un philosophe grec. Il s’agissait de l'un des créateurs de la philosophie morale. Ce dernier a été considéré comme responsable de tous les malheurs présents à Athènes. Ce procès est à l’origine de l'expression du bouc émissaire : il a été pris comme cible, il a été considéré comme responsable alors qu’il était innocent.
Jacques Louis David a par ailleurs fait un tableau pour la mort injuste de Socrate, pour la représenter afin que sa mort soit gravée. Il s’agit d’un tableau philosophique mais également historique. Socrate représente le courage dans cette œuvre : le courage dont il fait preuve malgré son accusation et sa condamnation à mort injuste. Socrate avait un idéal de justice, il ne voulait pas la trahir et la désobéir et montrer le mauvais exemple au peuple. Alors, il va prouver son désaccord quant à la décision rendue en se laissant mourir.
Socrate avait été jugé par un assemblée d’Héliée, c'est-à-dire par les citoyens d’Athènes tirés au sort pour représenter la communauté. Pour terminer Socrate a été jugé de manière inique (une décision injuste), il ne méritait pas une telle décision. Il a été condamné à mort pour de mauvaises circonstances.
Les procès scientifiques (Bruno et Galilée)
Plusieurs théories sur le monde qui nous entoure ont été dévoilées à cette période. Le monde commençait à peine à être découvert. À l’époque, on disait que le monde était enfermé. Cependant, Giordano Bruno, en 1600, va prouver que cette théorie s’avère fausse.
Effectivement, cette théorie disait que le monde avait pour centre la terre, et que le soleil tournait autour de la Terre. Giordano Bruno a remis en question ces affirmations. Il affirmait donc l’héliocentrisme et démontre la théorie du géocentrisme qui dominait auparavant.
Il disait qu’il existait une multitude de monde dans lesquels vivaient sans doutes d'autres êtres. Également, ses idées radicales, et notamment les débats qu’il a mené, valaient de nombreux édits, et a valu une excommunication hors du cercle des catholiques.
Son procès est très long, il durera 7 ans. Cependant, Giordano Bruno se verra brûlé vif puisqu’il décide de ne pas abjurer (abandonner religieusement son opinion). Il aura un délai de 40 jours pour prendre cette décision.
Concernant le procès de Galilée, qui est le père de la science moderne, il s'est appuyé sur les théories évoquées précédemment par Bruno. Il va lui aussi critiquer le géocentrisme. Il sera contraint à abjurer ses erreurs et sera tout de même condamné par l'Église.
L’affaire Calas
Il s’agit d’une affaire qui s'est déroulée de 1761 à 1765 à Toulouse. Elle se base sur un conflit religieux entre les catholiques et les protestants : un conflit politico-religieux. Il a été même question d’un procès fait à un cadavre.
Le suicide était, à l’époque, prohibé : il s’agit d’un problème politique. Il était interdit de se suicider dans le droit de l’ancien régime. En conséquence, la famille Calas est l’objet d’un certain nombre de problèmes judiciaires.
Marc-Antoine Calas a été retrouvé pendu dans la maison familiale. Cependant, s’agit-il d’un meurtre ou bien d’un suicide ? Marc Antoine lors du procès a été représenté par un curateur pour se défendre et faire valoir ses droits. La justice va accuser son père d’avoir maquillé la scène du crime en tant que suicide. Ils vont chercher à “interroger” sa famille (torturer son père, son frère et sa mère) afin d’avoir des informations.
Plusieurs personnalités publiques vont s'intéresser à cette affaire, notamment Voltaire. Finalement, Pierre Callas (le frère de la victime) parvient à faire changer d’avis Voltaire, en lui persuadant qu’il s’agit d’une erreur judiciaire. Ce procès deviendra l’occasion de faire un procès contre la justice.
En conclusion, dans l’ancien temps, de nombreuses affaires sont basées sur des erreurs judiciaires. Il y a d'autres exemples qui sont aussi marquants : le procès de Louis XVI et Marie-Antoinette ou bien encore l'affaire Dreyfus. L’erreur judiciaire était auparavant banalisée. Heureusement, la justice va apprendre de ces erreurs et va évoluer afin d'éviter ces erreurs judiciaires et ne pas réitérer les mêmes erreurs.
Merci et à bientôt sur DraftCity !
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Naylax30-07-2023Le lecture est super intéressante, merci à vous