Sorti en automne 2020, Jujutsu Kaisen, anime proposé par Crunchyroll, a su conquérir le cœur de nombreuses personnes à travers son animation, ses personnages, ses combats...
Jujutsu Kaisen, de quoi ça parle ?
L'univers de cet anime se passe dans un monde peuplé de démons appelés "fléaux". Fléaux qui, pour naître, ont besoin de sentiments négatifs des humains mais restent cependant invisibles à leurs yeux. Seuls les exorcistes sont capables de les voir et donc, de les battre. L'histoire tourne autour d'un personnage nommé Yuji Itadori, un lycéen possédant une force surhumaine qui trouve, par le plus grand des hasards, une relique : un doigt de Ryomen Sukuna étant le Roi des Fléaux.
Ainsi, Yuji rencontre des fléaux pour la première fois et décide de se battre aux côtés d'un autre exorciste. Mais pendant le combat, Yuji va avaler la relique et devenir le réceptacle de Sukuna afin de l'éliminer.
Alors oui, cet anime ressemble à tous les animes possibles : un jeune garçon orphelin doué à la bagarre qui se retrouve possédé par un démon antique très balèse (Naruto), qui rejoint une organisation secrète stylée dans le but de protéger le monde des antités démoniaques qui rôdent (Bleach, Demon Slayer...) et qui, en plus, doit gravir des échelons en participant à des tournois et en affrontant des rivaux de plus ou moins son âge (My Hero Academia). Sur sa route, il croisera un maître masqué mystèrieux et désinvolte aux cheveux gris, une équipe de trois et j'en passe. L'anime se serait appelé anime de type shonen random numéro 2398 qu'on y aurait vu que du feu. Donc, niveau originalité, ça ne casse pas trois pattes à un canard.
Selon moi, pour le moment, la vraie force de Jujutsu Kaisen repose dans son ambiance et dans ses personnages. Le ton est assez sombre sans être pour autant constamment lourd, triste ou effrayant. Il aborde la thématique des ténèbres avec fascination. Les fléaux sont pour la plupart hideux ou monstrueux mais montrés d'une manière intrigante plutôt que montrés comme des choses qui font peur. Et cela me rappelle Hunter x Hunter où on essaye de susciter l'étrange et la fascination avant l'effroi et la terreur. À travers cela, nous remarquons que les ténébres ne viennent pas forcément des démons mais plutôt des humains et de la part d'ombre qui réside en chacun d'entre nous : nos regrets, nos peurs, nos doutes, nos rancoeurs... C'est vers cela que tente de se tourner Jujutsu Kaisen. Les personnages ne luttent pas tant contre des fléaux que contre leurs propres ténèbres.
Yuji semble vivre avec une certaine peur de la solitude et la peur de ne pas avoir été assez utile dans le monde, de ne pas avoir sauvé assez de gens et d'autres personnages sont également comme ça, notamment Junpei qui souffre de ne pas être accepté par les autres ou alors Megumi, ami de Yuji, qui a du mal à évoluer à cause de sa culpabilité et sa réticence à accepter sa part d'ombre.
D'ailleurs, la plupart des personnages ne se comportent pas réellement comme des bons samaritains puisqu'ils ont un mauvais caractère et n'hésitent pas à faire preuve d'égoïsme ou de pragmatisme. Certains semblent même étre blasés d'être sans cesse confrontés aux ténèbres, comme le personnage de Nanami. Mais on fini par avoir l'impression que plus un personnage est imbuvable, plus il est puissant.
L'ambiance de Jujutsu Kaisen oscille entre humour un peu décomplexé, moments cyniques, moments d'actions très sérieux, moments tragiques plein d'émotions ou encore moments contemplatifs... Et, ça aussi, c'est plutôt équilibré puisque les moments ne viennent pas en gâcher d'autres. Classique, certes ; simpliste, non. L'anime a donc un fort potentiel narratif, d'autant plus que c'est beau, tout simplement. C'est soigné, il est conçu pour devenir populaire. En effet, les studios Mappa, créateurs de l'anime, n'ont pas fait les choses à moitié.
Mappa a vraiment su capter l'ambiance du manga tout en rendant l'univers plus attractif grâce à une direction artistique très soignée qui gomme le côté un peu chaotique et hyper nerveux du graphisme du manga. Le côté nerveux est plutôt mis dans le rythme avec les scènes et les plans qui s'enchaînent nerveusement, les dialogues cools les uns à la suite des autres. On n'a pas le temps de s'ennuyer et ça double l'impact des moments plus posés et contemplatifs : l'animation est généreuse, même au niveau des combats.
Pour le plaisir, je mets l'ending numéro 1 de l'anime, je le trouve réellement incroyable, que ce soit graphiquement ou musicalement : tu peux cliquer ici afin de le retrouver sur YouTube.
Mon avis
Mon impression est plutôt positive quant à cet anime, notamment puisqu'il s'agit d'un shonen, tout ce qu'il y a de plus simple mais on remarque une petite vibe sombre, cynique. Chaque personnage a son petit trait de caractère, sa petite particularité qui le rend tout de suite identifiable et attachant : j'aime cet anime.
Merci de m'avoir lu, bonne semaine !